www.CopiesAndFakesInArt.com     dernière révision:  21/01/2010 
 

Fond. Gottfried Matthaes
 

Objets Anciens : Copies et Faux
Une section du Museo d’Arte e Scienza

 

Peintures sur bois et toile.

Meubles anciens et statues.

 

Objets d’art en ivoire, bronze et autres métaux.

Céramiques archéologiques.

Verres anciens et modernes.

 

Art africain.
Tapis et tapisseries. Art bouddhiste et chinois.   Le laboratoire du musée et les méthodes scientifiques.

 

 

Museo d'Arte e Scienza

Milan - Italie

 

Unique au monde, consacré au contrôle de l'authenticité d’objets d’art anciens

 

Plus de 2 000 objets didactiques sont exposés dans les 18 salles du Musée.
U
n laboratoire scientifique moderne et neuf  Ateliers Test interactifs sont
à la disposition des visiteurs
.

 

Atelier test de la salle 8:
Examen olfactif de la céramique archéologique

Atelier test de la salle 9:
Examen pour la détection de l'utilisation du plastique

Atelier test de la salle 7:
Détection des colles et d’autres matériaux synthétiques avec la lumière de Wood.

Atelier test de la salle 9: Contrôle avec la loupe de l’usure et des décorations de la porcelaine

 

 

L’examen optique de l’usure permet de reconnaître un objet en argent authentique.

L’ombre révèle la fabrication industrielle ou artisanale du verre.

Le microscope reconnaît la patine et les incrustations authentiques des fausses.

Si la porcelaine émet un bruit sourd, cela indique qu’elle présente une restauration cachée.

 

 Via Q. Sella, 4 -20121 Milano -  Piazza Castello

 
Horaires: Du lundi à vendredi 10h-18h      
Entrée
: Plein tarif 8 € - Tarif réduit 4 € - Visites guidées pour groupes sur demande
Informations
: Tél. +390272022488  Télécopie: +390272023156  
e-mail: info@museoartescienza.com

 


 

La qualification
du laboratoire scientifique du musée et
ses méthodes
pour l’attestation de l’authenticité


L’emploi de méthodes scientifiques et leur évaluation varient en fonction des lois et des usages locaux.

Dans beaucoup de pays, dont l'Italie (où se trouve le musée), ces méthodes sont de plus en plus utilisées.

A titre d'exemple, citons la plus haute institution pour la lutte contre les falsifications et les imitations: la Guardia di Finanza. Dans le dernier catalogue que cet organisme a fait paraître en juin 2007 pour l’attestation de l’authenticité dans le domaine de l’art, le laboratoire scientifique du Museo d’Arte e Scienza est présenté de façon exclusive; les méthodes qui y sont appliquées pour la datation des tableaux, des meubles, des objets en ivoire et d’autres pièces y sont recommandées et amplement décrites sur six pages.

En outre, le Museo d’Arte e Scienza, en intervenant au cours de procédures judiciaires, a vu sa reconnaissance s'accroître. La valeur probatoire de la méthode de datation spectroscopique est déterminante dans le cadre de procès civils et pénaux visant à attester l’âge véritable d’objets d’art.

Le marché de l’art: le pourcentage d’objets non authentiques présents sur le marché est très élevé. Par voie de conséquence, des raisons économiques poussent certains opérateurs commerciaux à refuser les méthodes scientifiques. De plus, en cas de résultat négatif de l'analyse, on tend souvent à affirmer que ce n'est pas l’objet d’art qui est faux, mais le résultat scientifique, ou que la méthode est inconnue!!

L’amateur d’art et l’investisseur. On offrira des copies et des faux en prétendant qu'il s’agit de pièces authentiques, aussi longtemps que l’acquéreur d’objets d’art ne suivra pas, au moment de l’achat dudit objet d’art, les mêmes habitudes que celles qu'il adopte lorsqu'il achète d’autres « produits », c'est-à-dire en basant son achat sur une garantie crédible de l’authenticité de l’objet. En une époque caractérisée par la technique et la science, il n'est plus raisonnable de se contenter de l’opinion personnelle des experts. Le marché de l’art deviendra fiable lorsque l’amateur d’art deviendra un connaisseur et que, comme le prévoit déjà la loi, il exigera un certificat valable.

 

 

 

 

La valeur de l’expertise dans le domaine de l’art à l’ère scientifique

Le jugement d’un grand expert ou d’une célèbre maison de ventes aux enchères a parfois le pouvoir magique d’augmenter la valeur commerciale d’un objet jusqu'à mille fois son montant initial. Un beau meuble, un tableau ou un masque africain peut par conséquent coûter 1.000 ou 1.000.000 euros. Ces appréciations déconcertantes sur le marché international vont en s'amplifiant.
Cela serait plausible si l’expertise était fondée sur des données compréhensibles et vérifiables. Mais il n’en est pas toujours ainsi.

 

€ 4.500  
Authentique

 

€ 5.000.000
Enchère du 18 juin 2006


De par le monde, les familles aisées et les musées ont accumulé  au cours des siècles une quantité inimaginable de précieux trésors artistiques. Leur valeur commerciale et historico-artistique est incalculable. Toutefois, on estime généralement que plus de la moitié des œuvres n’est pas authentique. A défaut de méthodes scientifiques, le jugement se fondait surtout sur l’opinion des experts.
Une application critique de méthodes nouvelles et précises pour la détermination de l’authenticité sur ce patrimoine culturel, sans le consentement des curateurs,  n’est ni pensable, ni souhaitable.

Cependant, à l’ère de la croissance continue d’Internet et d’autres moyens d’information pénétrant partout dans les maisons des collectionneurs et des investisseurs, il est inévitables que les fausses informations relatives aux méthodes de vérification scientifique soient clairement identifiées et jugées comme telles.
Le marché de l’art, en discréditant la détermination scientifique, se nuit
également à lui-même. Il s’ensuit que les acheteurs et les investisseurs sont toujours plus enclins à faire leurs achats chez les grandes et relativement fiables maisons de ventes aux enchères. La tendance est généralement la même dans chaque secteur et les petits commerçants doivent fermer. Mais c’est justement le domaine de l’art qui peut représenter une exception.

Les galeristes et les commerçants ont, en effet, dès à présent, la possibilité de perfectionner leur expertise par des certificats scientifiques exacts, offrant ainsi une garantie plus crédible pour des achats plus sûrs et équitables par rapport aux grandes maisons de ventes aux enchères. Il s’agit de changer non seulement les garanties, mais aussi une façon de penser, et de regarder la détermination scientifique comme un instrument utile et avantageux et non comme un obstacle ou une menace.
Une méthode valide existe déjà, la Spectroscopie infrarouge, qui, depuis des dizaines d’années, est la méthode analytique la plus utilisée, dans le monde entier, par toutes les entreprises chimiques et pharmaceutiques.

Pour toutes informations détaillées, consulter notre site
www.SpectroscopyforArt.com

 


ENFIN OUVERTE!

Succursale du laboratoire scientifique milanais pour la reconnaissance
de l’authenticité d’objets d’art anciens de valeur
 


Le laboratoire, situé en Allemagne pour la zone d’Europe centrale,
permettant le prélèvement des échantillons d’objets en bois à dater et l’émission de certificats, est dorénavant ouvert

Veuillez contacter Dr. Martin Matthaes
+49 (0)
1735853707 – mm@museoartescienza.com

La maison, appartenant depuis 45 ans à la Famille Matthaes, est sise sur les rives du lac de Constance, près de Lindau.

 

D'autres services peuvent être demandés, comme toujours, directement au laboratoire du Musée de Milan, à l'adresse suivante:


Museo d’Arte e Scienza
Via Q. Sella 4 – 20121 Milano
Tel. 0039 02 72022488
Fax 0039 02 72023156
e-mail: info@museoartescienza.com

 
 

Pour plus d’informations :

www.Museoartescienza.com     www.spectroscopyforart.com                      
www.DipintiAutenticita.com   www.ArteAfricanaAutenticita.com 
et autres sites

 

 

Les fondateurs et l'équipe  
du Museo d’Arte e Scienza

   
 
   
 

Gottfried Matthaes
Fondateur et Président

Giovanna Cozzi Matthaes
Co-fondateur

 
 
     

Dott. Chim. Peter Matthaes
licencié en Chimie
Directeur du Laboratoire et C.T.O

Patrizia Matthaes
Administration
Silvia Mayer
Langues et Communication
Dott. Avv. Martin Matthaes
Avocat - Droit International
 
 
Chiara Civardi
Première assistante de laboratoire
Roberta Delmoro
Histoire de l'art (Freelance)
Marta Cugnasca
Informatique
Sonia  Checchini
Conservation
       

 

 


Etablissement de l'authenticité des tableaux anciens

Les Copies

Tous les peintres dignes de ce nom ont commencé leur carrière en copiant les grands maîtres du passé. Dès l’Antiquité, les copies faites honnêtement servaient aux études des jeunes artistes : sans ces copies, notre connaissance des cultures du passé serait incomplète.

Un fait fondamental, qui n'ira qu'en augmentant, est que la demande d’objets authentiques dépasse déjà amplement l’offre du marché des antiquités. Cela ne devrait pas, comme cela a malheureusement eu lieu, aboutir à une augmentation de la production de faux, mais à une revalorisation des bonnes copies.

S'ajoute à cela le problème de la surévaluation de la signature de l’auteur en tant que preuve d’authenticité. Dans la réalité commerciale, en particulier au cours des dernières décennies, ce fait a même poussé à considérer que la signature était plus importante que la qualité de l’œuvre. La seule présence de la signature ne peut pas être considérée comme une preuve suffisant à garantir l'originalité de l’œuvre.


La signature


La plupart des peintres de renom avaient un atelier dans lequel les élèves et les peintres de profession exécutaient des copies des originaux du maître, lesquelles étaient ensuite proposées sur le marché comme étant ses œuvres. On dit par exemple que Lucas Cranach fit peindre un millier de portraits de Martin Luther. Les rares tableaux existant encore sont considérés comme authentiques.

Portrait de Martin Luther
exécuté par
Lucas Cranach

Une des innombrables copies
d’atelier
du même sujet

 

La preuve la plus éclatante du caractère discutable de l’attribution d'une œuvre nous est offerte par Léonard de Vinci et son chef-d’œuvre “La Vierge aux rochers”, dont il existe quatre exemplaires. On estime que le premier et le deuxième tableaux (ceux qui se trouvent actuellement au Louvre, à  Paris, et à la National Gallery de Londres) furent exécutés en grande partie de la main même du maître, tandis que ses élèves participèrent plus largement qu’à l’accoutumée à la réalisation du troisième tableau (collection privée - Suisse).
De manière surprenante, la quatrième toile
(National Museum of Art – Copenhague) est attribuée à un artiste inconnu, probablement un artiste d’Europe du Nord. La qualité de la peinture est très semblable de celle des autres toiles, comme le démontrent les détails. Cette observation prouve absolument que la peinture de nombreux artistes peut atteindre la même qualité que celle des grands maîtres, ce qui augmente encore l’incertitude quant à l’attribution
.


détail 1e version

 

 

 

 

 

détail 3e version

 

"La Vierge aux Rochers" – 1e version

 

détail 4e version, exécutée par un peintre anonyme

 

Une petite partie des tableaux anciens existant sur le marché est authentique, ce qui revient à dire que la peinture a été effectuée par le même artiste que celui qui a signé l’œuvre. De très nombreuses copies ont été exécutées en toute bonne foi par des élèves et des admirateurs du maître. Ces travaux deviennent des faux lorsqu'ils sont proposés comme étant authentiques. Il existe également un très grand nombre de tableaux réalisés avec une intention malhonnête, le peintre ayant copié un chef-d’œuvre puis apposé sur le tableau la signature d'un autre artiste.

Un tableau est cependant un objet très complexe : il contient différents matériaux présentant des caractéristiques significatives, dont chacune permet de suivre des analyses scientifiques et historico-culturelles basées sur l'expérience de générations et de générations d’experts. Toutes ces données permettant d’établir l’authenticité d'un tableau sont présentées sur les sites www.MuseoArteScienza.com et www.DipintiAutenticita.com, ainsi que dans le Tome 1 du Manuel de notre Musée (p. 15-64).

 

 

Les objets dits « non authentiques » sont des faux proprement dits, réalisés en vue de tromper et d'obtenir un gain indu; entrent également dans cette catégorie des œuvres nées en tant que copies faites honnêtement mais qui, à la suite de différents transferts de propriété, sont vendues en tant qu’œuvres authentiques. Ces dernières sont les plus nombreuses.
 

Il est facile d’expliquer pourquoi les objets non authentiques sont si nombreux sur le marché des objets anciens. Le nombre des œuvres authentiques des siècles passés n’augmente pas. Au contraire, ces pièces deviennent de plus en plus rares. En revanche, le nombre des acquéreurs possibles augmente, tant en raison de l’enrichissement de la population mondiale aisée, que grâce à l'augmentation de la surface habitable par habitant. Le désir d’embellir sa demeure avec des objets d’art est fort compréhensible et la copie devient donc un besoin social.
 

Il faudrait réévaluer les bonnes copies plutôt que de développer la production de faux. Malheureusement, les copies anciennes sont, elles aussi, destinées à s’épuiser, de sorte qu'il est devenu nécessaire de trouver une autre source valable pour répondre à la demande. Une solution pourrait consister à recourir aux peintres de talent actuels, à condition qu'ils acceptent de suivre les préceptes de l’artiste et du savant le plus grand et le plus génial de tous les  temps : Léonard de Vinci.

Ces préceptes sont univoques et clairs : « …Le peintre doit observer la nature et ses phénomènes selon des méthodes et des considérations scientifiques; il doit copier la nature fidèlement, car elle est d'une beauté inégalable, inépuisable et délicieuse. »

Cet enseignement a toujours été suivi par tous les artistes, depuis le début de la culture humaine jusqu'au XIXe siècle. Pourtant, il n’avait jamais été formulé aussi clairement que dans le « Traité de la Peinture » de Léonard de Vinci.

Léonard de Vinci avait déjà prévu cette tendance de la peinture moderne qu'il approuve pourtant, mais à cette condition (Art. 63 et 35 du Traité) :

« … Rappelle-toi qu'il ne te coûte rien de t'arrêter de temps à autre à regarder les taches sur les murs, la cendre du feu, les nuages, la boue, ... qui éveillent l'imagination du peintre à de nouvelles inventions… Mais apprends tout d'abord à bien faire toutes les parties des choses que tu veux représenter… » (voir le dessin de Picasso) - «… telle ou telle invention est déshonorée par ceux qui ne savent pas représenter, ni dialoguer avec leur travail et avec cette paresse, ils détruisent leur travail…»
 

 

dessin exécuté par Picasso
en 1895

 

peinture exécuté par
Picasso en 1970


La faute incombe véritablement au manque de compétence des acquéreurs
, et il serait souhaitable que les amateurs d’antiquités acquièrent une compétence majeure ou, du moins, une bonne base de connaissances dans un domaine aussi complexe. Il faut toutefois reconnaître qu'il s’agit là d'une entreprise difficile, pour les raisons suivantes : un objet ancien peut être créé avec une infinité de matériaux, comme la pierre, le bois, la céramique, le verre et le métal. Dans les détails, il contient également des colles, des peintures, des clous et des étoffes. En plus des matériaux, l’acquéreur compétent devrait également être à même de reconnaître les techniques de travail et la période de leur application.

Lorsque l'on achète des objets d’art, on court un risque fondamentalement supérieur à celui auquel on s’expose quand on acquiert d’autres types d’articles. Lors de l’achat d’un appareil électroménager, il est possible de calculer approximativement son prix de vente, comprenant la valeur du matériau, la main-d'œuvre, l'emballage, le transport, etc. En revanche, dans l’univers de l’art et des antiquités, il n’existe aucun lien logique entre le prix d'un objet et sa valeur intrinsèque. Lorsque l'on acquiert une gravure ancienne par exemple, toute tentative d’en calculer le prix est vaine. Le coût d'une affiche ancienne n'est pourtant constitué que d'un morceau de papier et d'une opération d’impression à partir d'une matrice. Il ne s’agit là que d'un exemple de l’énorme différence entre la faiblesse du coût de production et la valeur impondérable du prix de vente.

En réalité, les amis de l’art ancien ne peuvent pas réellement croire que la connaissance des facteurs objectifs offre une garantie en matière de reconnaissance d'un bon objet d'art. Pour pouvoir choisir l’objet idéal, au-delà des règles à suivre pour identifier et exclure les objets n’ayant qu'une piètre valeur, il faut de la passion, du flair, de la sensibilité et une fréquentation longue et intense du monde des antiquaires.
 


ETABLISSEMENT DE L’AUTHENTICITE DES MEUBLES

 

 


Il n’existe pas de meubles ayant plus de 150-200 ans qui soient complètement authentiques.
Dans la plupart des cas, un meuble était un objet utilisé dans la vie quotidienne, comme les tables, les chaises ou les bahuts; en tant que tels, ils avaient besoin, au fil des ans, d’être réparés et restaurés. Parfois, ils devaient même faire l’objet de modifications, de façon à s’adapter à de nouvelles nécessités. Avant d’acheter un meuble, il est donc nécessaire de l’observer attentivement.

La recherche de l’authenticité se base :

1 -     Sur le style : ce thème est largement décrit dans de nombreux ouvrages spécifiques.
2 -     Sur la documentation de l'histoire de l’objet.
3 -     Sur la méthode de fabrication : jusqu'au XVIIIe siècle, il est inutile de se demander si un meuble a été réalisé à la main ou avec des moyens industriels. En effet, les artistes et les artisans ne disposaient que de leurs mains et d’outils manuels.
Avec les progrès de la mécanisation et de l’automation, la question de la main-d'œuvre prit de plus en plus d’importance; depuis quelques décennies, elle est même devenue l'un des principaux critères de jugement quant à  l’authenticité des objets d’art anciens.
Dans la plupart des cas, il suffit de savoir reconnaître un produit réalisé à la main ou de façon industrielle pour établir avec la meilleure certitude possible si une œuvre est ancienne ou récente.
4 -     Sur l’examen scientifique : l’examen permettant d’indiquer de façon précise l’âge d'un  meuble est la Spectrographie Moléculaire, qui établit l’âge des bois utilisés pour sa réalisation. Cet examen central et décisif peut se compléter d'une analyse des matériaux et des techniques.
5 -     Sur le certificat d’authenticité remis par le vendeur. 

Le thème de l’authenticité des meubles est traité dans la section dédiée aux méthodes scientifiques de ce site; vous trouverez également des explications détaillées, des photographies et des exemples nombreux sur les sites www.MobiliAntichiAutenticita.com et www.MuseoArteScienza.com, ainsi que dans le Tome 1 du Manuel de notre Musée (p. 139-208).

 


NOUVEAU !

Une bonne nouvelle pour ceux qui aiment l’art ancien:
l’ivoire est datable!

Objet en ivoire, Afrique

Temple du Buddha, Chine

Dans la catégorie "ivoire" entrent non seulement les défenses d'éléphants, mais également les cornes d’autres animaux et certains types d’os. Tous les ivoires se distinguent par leur dureté et leur résistance, caractéristiques dues à leur composition chimique. L’élément prédominant est représenté par des matières inorganiques, dont l’âge n’est pas déterminable. Mais nous trouvons aussi des substances organiques qui subissent des altérations avec le temps, selon des lois biologiques.

L’analyse par spectroscopie à infrarouges met en évidence les molécules présentes dans la matière, permettant ainsi de distinguer de manière claire les substances inorganiques de l'ivoire de celles organiques. Il est donc possible d'appliquer à ces dernières les méthodes analytiques pour la datation, en visant des molécules sélectionnées et mesurables.

La courbe spectroscopique permet d’identifier clairement les différents types d’ivoire et d’élaborer des calculs spécifiques pour la datation de chacun de ceux-ci.  (Figure 1 - 2)  
 

Figure 1

Figure 2


Attention ! Les molécules constituant les cellules de l’ivoire, à la différence des cellules du bois, ne possèdent pas de parois protectrices. Les échantillons d’ivoire utilisés pour la datation doivent être soumis, dès leur prélèvement, à un savant processus de stabilisation .

L’application de l’analyse spectroscopique pour la datation de matériaux organiques est brevetée.
(Brevet It. Nr. 01266808 - G. Matthaes, 1993)

Instructions pour le prélèvement d'un échantillon d’ivoire à dater

A)               L’objet en ivoire est envoyé au laboratoire du Musée à Milan. L’échantillon prélevé ne laisse qu'un trace minimale et invisible.
B)
               L’échantillon est prélevé par le propriétaire de l’objet. A cet effet, il est nécessaire de récolter un fragment de 10 mm3 de volume (mm 3x3x1), pouvant être prélevé à l’aide d’un couteau bien tranchant ou d’une petite scie sauteuse.

Ce petit fragment doit être recueilli dans un morceau de papier puis envoyé par la poste au laboratoire du musée. Prix pour une mesure : 95€, 125 USD.


ETABLISSEMENT DE L’AUTHENTICITE
DES OBJETS EN IVOIRE, EN PIERRE ET EN BRONZE.

Quelles que soient les cultures, les premiers objets d’art créés par les hommes ont été sculptés ou gravés dans les matières que la nature offrait : pierres, corne, dents ou os d’animaux. Les métaux devaient d’abord être purifiés puis fondus. La détermination de l’authenticité de ces pièces anciennes ne pose pas de problèmes. Elles ont été retrouvées sous terre et présentent donc des marques de corrosion très prononcées. Des examens physiques, optiques et chimiques ne garantissent pas l’acquisition d’éléments suffisants pour effectuer une datation précise, les objets ayant été réalisés avec un seul type de matériau qui n'est très souvent pas datable.
L'ivoire constitue la seule exception depuis 2007 : en effet, l’ivoire en toutes ses typologies peut être daté par spectroscopie, grâce à la présence de substances organiques (voir les premières pages de ce site).

Le thème des objets provenant des fouilles est amplement traité dans le Tome 3 de notre Manuel Illustré. www.artandsciencehandbook.com

Pour tout renseignement complémentaire, consulter le site www.MuseoArteScienza.com
 


ETABLISSEMENT DE L’AUTHENTICITE DU VERRE

 

 


Le verre se distingue de tous les autres matériaux par certains facteurs importants.

- Le verre est, à la base, transparent et lumineux.
- Le verre fondu permet de créer librement n'importe quel type d’objet sans devoir utiliser de forme.
Ce point n'est rendu possible que grâce à une autre qualité rendant le verre unique : on dit en physique qu'il est un fluide dense. En effet, il est possible de le fluidifier en le chauffant.
Ainsi, un artiste peut perfectionner son œuvre sans aucune limite de temps et sans que le verre ne se détériore.
Le verre ne produit aucune patine; il ne subit pas l’effet des facteurs climatiques. Il n’existe donc pas de tests scientifiques permettant d’établir l’âge des objets en verre.
Un examen portant sur l’authenticité doit donc se baser sur des caractéristiques secondaires, résultat de l'expérience acquise par les experts tout au long des siècles.
Un site dédié à ce thème est en cours de préparation.

On trouvera des informations complètes sur le site www.MuseoArteScienza.com et dans le Tome 1 du manuel illustré de notre Musée (p. 209-232).
 



ETABLISSEMENT DE L’AUTHENTICITE
DES CERAMIQUES ISSUES DE FOUILLES

 

 


Tout comme les armes et les vêtements, les récipients en céramique comptent au nombre des objets les plus indispensables pour la survie de l’homme. La céramique servait à contenir et à cuire les liquides et les aliments.

Tous les pays qui possédaient des carrières d’argile avaient leur propre production. La plupart d’entre eux se contentaient de fabriquer les modèles les plus communs que l'on utilisait chaque jour. Personne n'est en mesure de dire quand les copies commencèrent. Il est pourtant logique de penser que, à toutes les époques, lorsqu'une œuvre d’art ou un objet plaisait, on essayait d’en copier les formes et les décorations en raison de leur beauté.  Les céramistes grecs et, surtout, romains disposaient déjà de très beaux modèles proposés par les cultures d’Egypte et du Moyen-Orient.
Il est certain que les contrefacteurs de la Renaissance et de la période néoclassique vieillissaient déjà artificiellement une bonne partie de leurs objets. La perfection et l’ardeur avec lesquelles les faussaires travaillaient déjà au début du XIXe siècle sont ouvertement décrites dans le livre “Hellenistiche Tonfiguren und Nachschöp-fungen” (Figures en terre cuite hellénistiques et imitations), édité par le Musée d’Etat de Berlin qui, de 1870 à 1896, acheta un nombre impressionnant de faux objets en terre cuite à des vendeurs apparemment dignes de confiance.
Les faussaires d’aujourd’hui n'ont pas la même patience pour réaliser des œuvres aussi parfaites. Les faux objets archéologiques ou les copies en céramique du XIXe siècle se reconnaissent souvent au premier coup d’œil parce qu'ils sont généralement plus grands et plus beaux que les modèles d'origine. Le faussaire ou le contrefacteur veut vendre : il fait donc en sorte que ses œuvres soient les plus attirantes possible.
La plupart des tests à pratiquer afin de distinguer les pièces d’archéologie des copies récentes sont étonnamment simples et accessibles même aux moins chevronnés en la matière. L’humidité du sol, riche en minéraux et en résidus organiques, a imprégné la masse de la céramique en y laissant des traces : ces dernières représentent la manière la plus simple et la plus efficace d’en établir l’authenticité.
L'analyse spectroscopique des incrustations permet un bon contrôle scientifique, pouvant être exécutée en quelques minutes par un laboratoire bien équipé.

Des descriptions détaillées des différentes techniques et des méthodes scientifiques sont partiellement présentées sur le site www.ExcavatedArtAuthenticity.com ainsi  qu'au Tome 3 du manuel de notre Musée.
 


ETABLISSEMENT DE L’AUTHENTICITE DANS L’ART AFRICAIN

 

 


S’étendant au nord et au sud de l’Equateur, l’Afrique est un continent énorme où les cultures les plus diverses se sont épanouies depuis des millénaires. Elle est probablement le berceau de l’humanité. Mais, à de rares exceptions près, la plupart des objets d’art en bois  appartenant aux musées et aux collectionneurs ont été réalisés après l’ère industrielle, c'est-à-dire après 1850. Le bois est un matériau qui se détériore rapidement sous les climats des pays tropicaux.
Les changements politiques, l'ouverture du continent noir au tourisme de masse et le désir des populations locales de s’enrichir en imitant l’exemple occidental ont, d'une part, altéré les traditions anciennes.
D'autre part, ils ont entraîné un développement de la production des modèles culturels du passé, dans un esprit purement commercial. Il est très probable que les objets d’art africain réalisés après la deuxième moitié du XXe siècle ne soient pas authentiques. Le fait de reconnaître cette limite facilite la distinction entre ce qui est authentique et ce qui ne l’est pas. Dans le cadre de l’art africain, la meilleure façon de connaître l’âge d'un objet consiste à en dater le bois. Aujourd'hui, il existe une méthode scientifique accessible à tous ceux qui sont intéressés : la Spectroscopie. 
Il est clair que l’âge ne suffit pas pour affirmer qu'une pièce en bois est une œuvre d’art. Toutefois, un objet dont on connaît la date donne à l’expert, au collectionneur et au galeriste la possibilité de faire valoir pleinement leurs propres exigences historico-artistiques et d’approfondir la signification de l’œuvre en l’insérant dans un contexte culturel donné.

Pour tout renseignement complémentaire, visiter les sites www.MuseoArteScienza.com et www.ArteAfricanaAutenticita.com ou consulter le Tome 3 du Manuel de notre Musée (p. 99-121).
 


ETABLISSEMENT DE L’AUTHENTICITE DANS L’ART BOUDDHISTE

 

 


L’art bouddhiste suit une iconographie très rigide. Chaque geste et chaque forme ont une signification symbolique bien précise, qui ne laisse guère de place à la créativité du sculpteur. C'est la raison pour laquelle il est difficile de classer chronologiquement des objets d’art bouddhiste. Un jugement peut se baser sur l'expression des visages à laquelle seul un artiste croyant peut donner un caractère mystique, ainsi que sur l'exécution patiente et pleine d’amour des détails, comme les mains et les cheveux. Les faussaires, qui n'ont pas la foi, ne produisent que des statues sans vie, aux traits insignifiants et aux regards vides. Les œuvres asiatiques en bronze, en bois et en pierre sont soumises à des contrôles scientifiques pour lesquels on adopte les mêmes règles et les mêmes techniques que pour les objets d’art européens réalisés avec les mêmes matières. Il faut pourtant tenir compte que les Asiatiques, et les Chinois en premier lieu, appréhendent la copie avec une attitude différente : pour eux, copier les maîtres du passé est une vertu et faire mieux qu’eux, un honneur. La copie faite honnêtement équivaut pratiquement à l’original et, sur le marché, son prix est élevé, surtout si elle a remplacé un objet sacré présent dans un temple ou dans un monastère. En revanche, les faux sont produits pour l'exportation. Les objets réalisés pour la vente se reconnaissent également par leur beauté excessive, la richesse des détails et leur grandeur inhabituelle.

Un jugement sur l’authenticité, basé sur des facteurs esthétiques, est encore compliqué par le fait que, lorsqu'elles étaient abîmées, les statues vénérées dans les temples et les monastères bouddhistes étaient remplacées par des copies qui devaient ressembler le plus possible aux pièces originales.
Les objets en bois peuvent être datés par Spectroscopie IR (www.SpectroscopyforArt.com)

On trouvera des informations plus détaillées sur le site www.MuseoArteScienza.com et dans le Tome 3 du manuel illustré de notre Musée (p. 81-97).
 


La vérification de l’authenticité des tapis et des tapisseries

   


Il est relativement facile, pour un connaisseur, de savoir si un tapis est nouveau ou ancien.
En matière d'objets anciens, la datation se base toutefois davantage sur des sensations et des opinions que sur des fondements techniques ou historiques : la matière première, les couleurs, la technique de nouage et même les dessins n’ont pas subi de changements significatif au cours des siècles.

En Orient, les tapis anciens constituaient souvent l’unique ameublement : le centre du tapis représentait alors le centre de la vie et donc, la zone la plus exposée à l’usure.
Tout usage spécifique laisse une marque d’usure spécifique, comme c'est la cas des tapis de prière, où le point d’appuie des genoux est bien visible. (1)
Les principaux points de départ pour l’évaluation de l’âge d’un tapis sont les suivants:

  1. Comparaison stylistique et technique avec des tapis anciens de datation certaine.

  2. Distinction entre des exemplaires uniques noués à la main et ceux produits industriellement.

  3. Analyse de la détérioration des couleurs.

  4. Observation des marques d’usure et de leur sens. (photo)

  (1)
Plus d'informations détaillées sur le site www.ArtandScienceHandbook.com
 

 

Un laboratoire scientifique au service de l’art

 

Le but du laboratoire du Musée est de perfectionner les méthodes scientifiques déjà existantes en matière de contrôle d’authenticité des objets d’art et d’en élaborer de nouvelles.  Les instruments et le savoir-faire du laboratoire sont à disposition des collectionneurs, experts, restaurateurs, galeries et musées. (Le personnel du laboratoire, qui parle les principales langues européennes, est disponible pour toutes explications)


Le laboratoire du Museo d’Arte e Scienza est à but non lucratif;
il est totalement indépendant.


Les analyses effectuées par le laboratoire :

Datation et caractérisation
spectroscopiques du
bois

Contrôles microscopiques de peintures, pièces en bronze anciennes, objets en céramique archéologiques, etc.

 

Analyse des couches profondes avec la Réflectographie à Infrarouge

 Analyse de la dureté et du séchage de la couche de peinture

Analyses avec la lumière de Wood, les UV et les IR

AUTRES ANALYSES EFFECTUEES PAR LE LABORATOIRE :

Analyses chimico-spectroscopiques des pigments, colles,  incrustations, patines, produits de corrosion. Essais scientifiques, pratiques et instrumentaux pour le contrôle de : ivoire, ambre, objets en verre archéologiques, pigments,  métaux, pierres, art bouddhiste et africain, tapis, tapisseries, estampes, livres, horloges, pièces en porcelaine.

 

PRIX : Le prix moyen des analyses est de 75€ par examen. Certaines examens sont définitifs pour distinguer le faux du vrai, comme la datation du bois ou les essais sur les incrustations des pièces en céramique ou en bronze



 

METHODES SCIENTIFIQUES

Au cours des 100 dernières années, la science a fait d’incroyables progrès. Le nombre de scientifiques et de chercheurs opérant à travers le monde surpasse celui de tous les hommes qui se sont intéressés à la science depuis le début de l’humanité jusqu'à nos jours.

La possibilité de faire de nouvelles découvertes et de perfectionner les méthodes existantes est multipliée par les nouveaux instruments de mesure dont nous disposons; l’emploi de l'ordinateur garantit en outre l'élaboration rapide des données.

Le marché de l’art acquiert une importance économique toujours plus forte; il est donc naturel que les connaissances acquises en la matière soient aussi bien reprises par les faussaires que par ceux qui luttent contre ces derniers.

Si l'on prenait l’habitude de soumettre à des examens scientifiques tous les objets d’une certaine valeur, comme on effectue un check-up pour contrôler son propre état de santé, les faux artistiques seraient éliminés de nombreux secteurs du marché des antiquités.
 

 

Voici les procédés et les méthodes scientifiques
applicables au vaste monde varié des objets anciens.


Méthodes optiques

La loupe
(jusqu'à 10 agrandissements)

Le faussaire peut parvenir à tromper l’œil de l’homme, mais il ne peut pas travailler d'une manière suffisamment parfaite et précise pour tromper une loupe utilisée par un observateur avisé.

Une simple loupe est utile pour étudier la patine, les craquelures, la toile et la grandeur des pigments.

 

Le microscope
(jusqu'à 200 agrandissements)

Le microscope permet d’approfondir les résultats obtenus avec une simple loupe.

Aujourd'hui encore, malgré un très fort développement technico-scientifique, il est possible d’affirmer que la loupe d’un bon expert est l'instrument les plus utilisé et le plus valable pour effectuer un premier examen.
 


 


La spectrographie IR

 

La spectrographie IR est utilisée depuis des dizaines d’années dans l'industrie, pour les analyses chimiques. Toutefois, dans le domaine de la datation du bois, cette application est nouvelle (Brevet G. Matthaes) : elle permet d'évaluer l’âge des meubles, des peintures sur bois, des châssis, des cadres, des statues, des poutres et d’objets semblables du monde de l’art.

La mesure spectrographique de l’âge du bois ne subit ni l’influence du lieu d’origine de l’arbre, ni les facteurs climatiques auxquels l’objet a été soumis au fil des siècles.

La précision de la méthode varie de 10 à 20 ans, selon le type de bois et son âge.
Une description détaillée en est donnée sur le site www.SpectroscopyforArt.com et sur les pages suivantes:

 

 

 


Courte description des fondements naturels et scientifiques
de la datation spectroscopique du
bois
 

 L’essentiel en bref

La Spectroscopie infrarouge n’est ni une méthode nouvelle, ni une nouvelle découverte. Ce qui est nouveau, c'est son application dans le domaine de la vérification de l’âge et de l’authenticité des objets d’art. Elle est utilisée depuis des dizaines d’années, dans le monde entier, par toutes les entreprises chimiques et pharmaceutiques, grâce à des milliers d’instruments : le laboratoire du Museo d’Arte e Scienza à Milan se sert du même programme et du même équipement. Grâce à sa haute fiabilité, sa précision et sa facilité d’emploi, cette méthode est devenue numéro 1 dans tous les secteurs où son application est possible.

La datation spectroscopique se fonde sur deux principes très connus :

·        Tous les matériaux présents sur la Terre, y compris ceux qui sont utilisés pour la création d’objets d’art, sont composés par molécules spécifiques.

·        Certaines molécules particulières changent avec le temps.

Le spectre IR du bois montre ses molécules ou ses groupes de molécules avec des pics et des creux (figures 1 et 2). Les signes de vieillissement provoqué par l’évaporation, l’oxydation et d’autres facteurs d’altération créent une baisse des pics d’absorption et, de manière mineure, leur déplacement (figure 3).
Cette méthode de datation offre donc deux possibilités d’évaluation du spectre, dont chacune donne de bons résultats, même individuellement.

1 – Evaluation graphique de la courbe (Spectrographie)
Dès le début des recherches, la mesure spectrographique de l’angle (α) qui se forme entre les différentes hauteurs des pics, permit de préciser l’âge à +/- 20%; ce résultat fut communiqué en 1995 environ à certains musés et instituts européens.

 

 

 

Figure 2

 

Figure1

 

 

 

2 – L’évaluation du déplacement des fréquences (Spectroscopie)
La découverte du déplacements des fréquences d’absorption au cours d'une analyse spectroscopique a augmenté, au cours des années, la précision dans une mesure inattendue, mais cette dernière était inexplicablement élevée lors des premières années.

(Figure 3) - Le graphique représenté n’est qu’un exemple parmi d’autres des nombreuses caractéristiques du spectre.


Aujourd'hui, nous pensons pouvoir attribuer cette précision, tout comme l’indépendance des facteurs climatiques, à des programmes biologiques à l’intérieur du noyau cellulaire de l’arbre. L’incroyable exactitude de ces types de programmes biologiques est connue et est également compréhensible pour la phase de croissance du bois. A la question "Pourquoi le vieillissement du bois est-il probablement ainsi programmé?" la réponse ne peut être donnée que par les développements de la recherche sur la cellule.
 

La cellule végétale, contrairement à la cellule animale, est bien protégée par une paroi de cellulose. La cellulose est extrêmement résistante à l’eau, c’est pourquoi nous trouvons encore des cellules de bois et du matériau datable dans des parties archéologiques de navires romains.
 

  Figure 4

(Recherche en collaboration avec un musée archéologique allemand, 1995.)



Le traitement de tableaux pour la référence des données du spectre à l’âge du bois:
L’attribution d’un spectre à une typologie de bois spécifique et à un âge spécifique a nécessité une grande quantité d’objets en bois à la datation sûre. Cette recherche, qui a requis de nombreuses années de travail et un personnel qualifié, n’a été rendue possible que grâce à une collaboration forte et amiable avec des musées internationaux, initiée aux alentours de 1993. Cette collaboration avec certains musées d’art s’est achevé en 1995, les curateurs craignant que des effets négatifs puissent affecter leurs collections. La Fondation G. Matthaes, propriétaire du musée, est une organisation à but non lucratif, similaire à la Fondation P. Getty. La collaboration avec les musées techniques a continué, elle, de manière positive.

 


L’application de l’analyse spectroscopique pour la datation de matériaux organiques est brevetée.
(Brevet It. Nr. 01266808 - G. Matthaes, 1993)

 

 

La Méthode du Radiocarbone (14C)

Lors de son invention, la méthode 14C fut présentée comme le moyen miraculeux pour dater de façon absolue et sûre des objets anciens et, donc, pour lutter contre les faussaires.

Elle permet de mesurer la datation des matériaux organiques qui contiennent du carbone comme le bois, les tissus, les cheveux, l’ivoire, le charbon, le corail, le cuir, les coquillages, le fer forgé, le papier, etc. 

La méthode se base sur les théories scientifiques suivantes. Dans l'atmosphère terrestre, le carbone se présente avec trois isotopes : 12C, 13,C et 14C. Seul le troisième est radioactif et, par voie de conséquence, instable et mesurable. Le 14C se forme continuellement dans l'atmosphère supérieure sous l’effet des radiations cosmiques et est déposé sur la terre lors des pluies. A travers l’eau, toute forme de vie, végétale ou animale, reçoit au cours de son existence l’isotope 14C, de par son absorption par le corps vivant; c'est également le cas pour la fibre du bois. A la mort de l'organisme, cette absorption est interrompue et le 14 C se transforme lentement en 12C. La vitesse de décroissance est connue et indiquée dans des tableaux détaillés, rectifiés et confirmés à plusieurs reprises.  

Le diagramme 1 reproduit la courbe de ce temps de décroissance. La création et la concentration du 14C dans l'atmosphère ont connu de fortes oscillations au fil des siècles. Des périodes sont incertaines, à mettre sans doute en rapport avec l’activité du soleil et les oscillations du champ magnétique. Le développement du 14C dans l'atmosphère terrestre a subi des variations si amples que les résultats des mesures au cours de ces périodes ne peuvent être interprétés.

Malheureusement, les périodes incertaines couvrent deux des ères les plus importantes pour l’art: les siècles de la civilisation grecque et les 350 dernières années de notre histoire


 

La méthode ne peut donc pas être appliquée pour les objets créés après 1650 environ, ce qui concerne malheureusement la plupart des objets présents sur le marché.

En conclusion, il est donc possible d’affirmer que la méthode 14C est surtout fiable pour les examens archéologiques ou pour les objets très anciens et que, dans ce secteur, elle garantit une datation relativement précise et sûre.

Pour les exécuter, il est utile de s'adresser aux laboratoires des facultés de Sciences des grandes universités.

Les examens sont toutefois relativement coûteux. Les principaux domaines où la méthode peut être appliquée dans le monde des antiquités sont ceux des objets en bois ou réalisés avec d’autres substances organiques, comme la colle, les os et l’ivoire.

 

Comparaison entre les deux méthodes scientifiques: la Spectrographie IR et la méthode du Radiocarbone 14C

 

   Période    

 Précision des méthodes

âge (en années)

 

spectrographie

 

14C

0-50

50-350/400

350/400-750/850

750/850-2000

après 2000

 

assez bonne

bonne

bonne

à perfectionner*

inapplicable jusqu'à présent

 

bonne

inapplicable

bonne

bonne

relativement haute

* La précision relative diminue proportionnellement à l’âge

 

La Dendrochronologie

 Méthode des anneaux de croissance
 

Le calcul des anneaux de croissance est l'une des méthodes les plus exactes pour dater de façon absolue une pièce de bois, à condition de connaître de façon précise le lieu d’où provient l’arbre.

Dès l’école primaire, on apprend que, en comptant les anneaux d’un tronc d’arbre coupé, on peut en calculer l’âge. Composé d'une zone claire et d'une zone sombre, chaque anneau indique une anné.

Si l'on trouve un morceau de bois ancien, par exemple dans un meuble, ayant un nombre suffisant d’anneaux, il doit être possible d’établir, à un an près, son âge avec l’aide de ces tableaux.

Théoriquement, la dendrochronologie est la méthode la plus exacte pour dater les objets en bois. Dans la pratique, les anneaux de croissance présentent pourtant de nombreuses limites. Etant donné que les distances subissent exclusivement l’effet du climat où l’arbre grandit et que le climat ne varie pas seulement de l’Espagne à l’Angleterre, mais aussi du nord, au centre et au sud de l’Angleterre ou même d'une colline à la vallée, il est nécessaire d'élaborer des tableaux spécifiques pour chacune de ces zones. En premier lieu, il faut donc savoir où l’arbre a grandi.
 

Une forte limite repose en outre sur le fait que seuls certains types d’arbres, comme par exemple le chêne, développent lesdits anneaux et que, pour les compter, il faut avoir une pièce de bois assez grande.

La dendrochronologie est une science exacte pour étudier le climat d’une certaine région et la datation des pièces de bois qui en proviennent. Généralement, on estime que cette méthode ne permet pas de dater de façon sûre un objet ancien en bois.

 

 

 

La méthode de la thermoluminescence

pour le contrôle de l’authenticité des objets de fouilles

La méthode de la thermoluminescence est appliquée dans le monde entier, avec succès, depuis des dizaines d’années. Il existe une vaste bibliographie, tant écrite qu’électronique, sur les avantages de cette méthode.
Grâce à la thermoluminescence, il est possible de distinguer d'une manière suffisamment précise les objets de fouilles authentiques et les faux qui ont été fabriqués récemment

 

 

 

Cette caractéristique très positive a pourtant été mise en discussion dès la découverte de la méthode. La raison en est la suivante :

Certains cristaux du sous-sol sont radioactifs; les radiations qu'ils émettent sont absorbées par des cristaux particuliers, surtout par les cristaux du quartz, contenus dans la terre cuite des objets enterrés. La quantité de radiations absorbées dépend essentiellement du temps pendant lequel les objets restent dans le sol; elle peut être mesurée.

Les  faussaires pourraient donc irradier artificiellement des objets en céramique neufs et tromper ainsi les instruments de mesure.

La production de faux selon des méthodes scientifiques demande une excellente préparation en la matière, ainsi que des instruments très coûteux. Jusqu'à maintenant, ces derniers points ont permis de détecter relativement facilement les irradiations artificielles. Ce n'est pourtant qu'une question de temps avant que la méthode d’irradiation ne soit suffisamment mûre pour être produite à grande échelle. Lorsqu'il en sera ainsi, les mesures effectuées par thermoluminescence devront s’accompagner d’examens complémentaires afin d'obtenir des résultats dignes de foi.

L’examen des incrustations dont la surface de la céramique est généralement couverte, nous en offre le certitude. Effectuée à l’œil nu, cette technique est aussi vieille que l’archéologie.
Aujourd'hui, il est possible d'exécuter facilement cet examen à l'aide de la spectrographie, à même de distinguer avec la plus grande sûreté les incrustations produites artificiellement avec du ciment, de la terre et de la colle, des sels minéraux authentiques qui se sont formés pendant les siècles où les objets sont restés sous terre.

 

La Réflexographie


Les Rayons Infrarouges et la Réflexographie IR

La lumière infrarouge se distingue par la longueur de ses ondes, qui pénètrent profondément dans la matière. Ce phénomène a lieu, par exemple, au coucher du soleil, lorsque les ondes lumineuses rouges, très longues, parviennent à traverser l’épaisse couche de l'atmosphère chargée de poussière et de fumée, tandis que la lumière d’autres couleurs à ondes plus courtes est absorbée. 

Dans un tableau, les rayons infrarouges peuvent pénétrer dans la couche de couleur; si cette dernière est mince, elle peut atteindre la base même de la préparation blanche.

L’application de cette technique est très importante pour distinguer une copie d'un original.

D'une manière quasi générale, un bon peintre exécute d’abord, avec un crayon de carbone ou de plomb, une esquisse de l’image sur la toile qu'il a préparée.
Si, par exemple, un faussaire a tracé un quadrillage pour reporter les bonnes proportions du tableau, les lignes noires, captées par le capteur de la caméra, apparaissent nettement sur l’écran.
 

 

Chaque peintre élabore son propre style. Un bon expert est en mesure de reconnaître la main d’un artiste, tout simplement en observant un croquis ou un dessin.

Comme nous l’avons déjà dit, la Réflexographie permet de voir l’esquisse qui a servi de base pour l'exécution de la peinture.

La reconnaissance de la manière de tracer l’esquisse d’un artiste peut confirmer ou démentir l’attribution d’une œuvre.

Avec cette technique, il est parfois possible de distinguer certains types de pigments utilisés, ce qui permet de faciliter la datation d’une peinture.

La pénétration des rayons permet également d’étudier les craquelures dans la profondeur de la peinture elle-même.
 


en profondeur

 


en surface


 

 

 

 

La Lumière Ultraviolette (UV)
et Infrarouge (IR)

L’œil de l’homme ne voit qu'une partie de la vaste palette des couleurs. Du point de vue de la physique, ces dernières sont des ondes électromagnétiques oscillant à une fréquence donnée.

Les couleurs captées par l’œil et interprétées par le cerveau de l’homme sont limitées; elles se trouvent au centre du champ plus vaste des fréquences électromagnétiques.

Dans la partie invisible du spectre comprenant les fréquences longues, on trouve l’infrarouge (IR) et dans la partie des ondes courtes, la lumière ultraviolette. 

Les couleurs invisibles sont donc des éléments précieux pour la recherche de l’authenticité, dans la mesure où les faussaires ne sont pas conscients du fait que le matériel qu'ils utilisent peut les trahir, grâce à l'utilisation d'une lumière qu'ils ne perçoivent pas.

Un appareil photo muni de pellicules spéciales permet de capter tous les effets spécifiques produits par des lampes IR et UV au-delà de notre champ visuel, de façon à pouvoir les observer ensuite sur des photos imprimées.

L’examen d’une peinture devrait être effectué avec trois types de lumière : IR, UV et Wood. Ces trois examens sont très faciles à effectuer.

La lumière ultraviolette permet d’identifier les couleurs industrielles
à liants synthétiques d'une restauration récente.

 

 

Rayons à lumière visible monochromatique

La lumière du soleil nous semble blanche parce que notre œil est habitué à percevoir la somme de toutes les fréquences des couleurs que le soleil émet sous la forme d'une couleur blanche. En revanche, si l'on éclaire un objet, quel qu'il soit, avec des rayons d’une seule couleur, sa beauté disparaît et l'on met en relief des détails qui échappaient à l’observateur fasciné par le spectacle des couleurs. La lumière monochromatique la plus utilisée est celle de la vapeur de sodium qui est un jaune pur

 

La lumière de Wood

 

Les rayons de la lumière de Wood diffèrent fondamentalement des autres dans la mesure où ils excitent certains types de molécules en créant une fluorescence. Cela signifie que le matériau ne réfléchit pas seulement la lumière, mais qu'il émet sa propre lumière. Le test effectué avec la lumière de Wood n’altère pas seulement les couleurs, il pousse également la matière elle-même à devenir lumineuse.

La fluorescence est un moyen de recherche très important. Elle permet, par exemple, de distinguer les vraies perles des fausses, de l’ambre vrai de celui qui est fait avec des résines synthétiques, les restaurations de meubles, les faux pierres ou émaux et quantité d’autres applications.

Couche de protection de peintures observée à la lumière de Wood
 

 

 

 

L’examen à travers la matière
avec les rayons Röntgen

Les rayons sont utilisés dans de nombreux domaines pour voir à l'intérieur ou à travers la matière.

Tout appareil Röntgen utilisé en radiologie médicale, qu'il soit moderne ou plus ancien, peut servir pour ce genre de recherche.

Il est possible de découvrir les modifications effectuées par le peintre ou par un restaurateur.

Dans certains cas, l’examen permet d’identifier une peinture antérieure à celle que l'on voit à l’œil nu.

La radiographie d’un tableau, si l'on n’a pas la possibilité d'effectuer une comparaison à grande échelle, est peu indicative pour découvrir la main d’un peintre.
 

 

La Pigmentographie

 

Les pigments peuvent se distinguer au microscope grâce à leur couleur, à leur forme cristalline, à leur opacité et à leur pureté. La méthode spectrographique permet de définir les différentes molécules qui composent les pigments. Les pointes de la courbe signalent la présence des éléments cuivre et oxygène dans le pigment bleu azurite, et du plomb contenu dans le pigment blanc d’argent

Les autres méthodes permettant de certifier le type de pigment sont : l’analyse de la fluorescence des rayons Röntgen (X-Ray Fluorescence), le microscope à balayage électronique et la spectrométrie d’absorption atomique. L’application de ces méthodes est valable pour la quasi-totalité des matériaux présents dans les objets anciens. Toutes des méthodes permettent de mener des recherches spécifiques et approfondies.

 

 

 

Prenant acte des nombreuses difficultés intrinsèques, et dans le but d'aider les amateurs d’objets anciens, la Fondation G. Matthaes a travaillé pendant plus de vingt ans à la rédaction d'un ouvrage de référence, permettant d’exploiter les expériences recueillies au fil du temps dans plus de cinquante livres précédemment écrits en plusieurs langues par des restaurateurs et des antiquaires, complétées de continuelles mises à jour et de nouvelles études menées par le laboratoire scientifique.

Le résultat de cette recherche est le "Manuale Illustrato del Collezionista d'Arte" (540 pages et plus de 2 000 illustrations en couleurs en 3 tomes et 3 langues) qui offre des informations éloquentes et claires au lecteur, de façon à lui permettre de reconnaître un objet authentique grâce à quelques mots et à quantité d’images.

www.ArtandScienceHandbook.com

 

 

Museo d'Arte e Scienza

Horaires: Du lundi au vendredi 10 h - 18 h

Entrée: - Plein tarif  : 8 €
              - Tarif réduit : 4 €

Visites guidées: (10 pers. minimum) 10 €

Info: Tél. +39 02 72022488

Télécopie : +390272023156.

e-mail: info@museoartescienza.com

via Q. Sella,4 -20121 Milano
 

 

Le site du musée. 6 salles dédiées à la reconnaissance de l’Authenticité dans l’art, 5 salles dédiées à Léonard de Vinci (les activités de Léonard de Vinci à Milan et son Traité illustré de la Peinture) – 5 salles dédiées à l’Art Africain  et à l'Art Bouddhiste, 2 Laboratoires scientifiques pour l’établissement de l’authenticité.

 


 

AUTRES sitES dU  MusEO d'ArtE e ScienZA:
 

www.MuseoArteScienza.com - Le site du musée. 6 salles dédiées à la reconnaissance de l’Authenticité dans l’art, 5 salles dédiées à Léonard de Vinci (les activités de Léonard de Vinci à Milan et son Traité illustré de la Peinture) – 5 salles dédiées à l’Art Africain  et à l'Art Bouddhiste, 2 Laboratoires scientifiques pour l’établissement de l’authenticité.

www.LeonardoDaVinciMilano.com - "Léonard Citoyen de Milan" et "Apprécier l'Art à travers les yeux de Léonard de Vinci" d'après son Traité de la Peinture.

www.AuthenticAfricanBronzesandCeramics.com - traite de l’authenticité des objets d’art africain en bronze, en pierre et en céramique. Le laboratoire scientifique du Museo d’Arte e Scienza a développé des méthodes valables pour distinguer les objets africains.

www.ArtAndScienceHandbook.com - Le guide scientifique le plus complet pour la reconnaissance de l'authenticité d'objets d'art européens et autres, basée sur des facteurs objectifs. 540 pages et plus de 2 000 illustrations en couleurs en 3 tomes et 3 langues.

www.SpectroscopyForArt.com - Méthode scientifique pour la datation du bois et l'identification du type de bois des objets d'art. Reconnaissance de l'authenticité par l'analyse des couleurs, des liants, des pigments et d'autres substances organiques.

www.AntiqueFurnitureAuthenticity.com - Liste de toutes les possibilités basées sur des facteurs objectifs qui permettent de reconnaître l'Authenticité des Meubles.

www.Paintingauthenticity.com - Information sur la vérification de l'authenticité des peintures modernes et des peintures anciennes.

www.Excavatedartauthenticity.com - "Une liste de toutes les possibilités qui permettent de reconnaître l’authenticité d’objets archéologiques en céramique, en verre et en bronze provenant du sud de l’Italie, du bassin méditerranéen, de la Chine et de l’Amérique du sud, en se basant sur des facteurs objectifs".

www.AfricanartAuthenticity.com - "Vie et Art en Afrique Noire", la section didactique du Musée consacrée à l'Art Africain (5 salles présentant plus de 350 objets).

www.Matthaes.org - L’histoire de la Fondation G. Matthaes: de l’ouverture de l’école de peinture à Dresde en 1906 jusqu’au Musée d’Art et Science de Milan.

www.IvoryAuthenticityAnd Age.com - Ivoire, corne et os peuvent être identifiés clairement et datés par spectroscopie.

www.LeonardoTeacherofPaintinginMilan.com - Edition réduite et illustrée du « Traité de la Peinture ».

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